DRH : une fonction en quête de modernité

Publié le par Paul-Emile Taillandier

Fotolia 8326121 XS hommeLe dernier colloque organisé par l’IGS à Paris a été l’occasion pour les participants de s’interroger autour de la question : « Comment la fonction RH peut-elle rester branchée sur le modernité ? » Question soulevée par les technologies de l’information : smartphones, blogs, wikis, réseaux sociaux professionnels, etc. Entreprises et RH font face à une crise multiple. « La valeur travail est à repenser, estime Philippe Lemoine, PDG du groupe Lazer. Le corps de l’entreprise évolue, avec une multitude de métiers - à l’image d’Apple, qui est à la fois une entreprise de télécoms et d’informatique -, des alliances et des coopérations (avec d’autres entreprises, des Organisations non gouvernementales, des associations), notamment via le mécénat de compétences. » Le rôle même de l’entreprise change : « Une partie de la valeur économique et de l’innovation ne vient plus directement de l’entreprise, mais des utilisateurs de ses produits, comme les applications iPhone. Charge à l’entreprise de les fédérer. » Des évolutions que toutes les générations ne vivent pas de la même façon. Pour assimiler et s’adapter à cette modernité, les RH vont devoir développer les coopérations intergénérationnelles. 

Repenser l’entreprise

Grosse difficulté des entreprises françaises dans leur structuration, « elles ne sont pas sensibles aux effets générationnels ; elles ne parviennent pas à intégrer les problématiques générationnelles », selon Izy Béhar, DRH d’Eutelsat S.A. Il poursuit : « Le problème des retraites, épine dorsale de la structuration des charges sociales, ne tient pas compte des différentes générations. La problématique des générations que l’on doit faire vivre ensemble dans l’entreprise de doit pas être éloignée de nos structurations juridiques et sociales. » Et d’ajouter : « Une segmentation au sens marketing du terme avec des clients, en droit social, c’est compliqué. » « Il faut revoir la communication sur les valeurs managériales, les règles collectives. On doit changer les règles du jeu », estime Philippe Lemoine. Un changement poussé également par l’usage croissant des nouvelles technologies dans l’entreprise.

Assurer le lien social

L’intégration des nouvelles technologies doit s’accompagner d’une attention particulière au lien social. « Plus on utilise le 2.0, l’interactivité, le partage, les outils modernes de communication et plus on doit organiser de rencontres et de réunions pour organiser cet usage », souligne ainsi Didier Baichère, DRH France d’Alcatel-Lucent. Le danger de l’illusion n’est jamais loin. « Rendez-vous compte, illustre Bernard Lemaire, DRH chez Chronopost, combien de mails certains salariés peuvent recevoir par jour. Cela provoque l’illusion que le message va être reçu par le récepteur. Mais celui-ci ne relève que les plus importants et le reste s’entasse. » Le tout au détriment du lien social. Pour Didier Baichère, « le mail est un outil de communication qui va vite disparaître, dès lors que les réseaux sociaux internes vont se développer ». Il poursuit : « Les mails ne sont pas des outils de créativité, ils permettent tout juste de se dédouaner de ses responsabilités. Les nouveaux outils, en revanche, permettent de discuter en direct tout en s’échangeant des pièces jointes et en les stockant sur ce même espace d’échange. » Une façon aussi, pour les managers 2.0, de revenir à leur rôle d’animateur de communauté de salariés et de participer ainsi à cette création ou cet entretien du lien social LIRE LA SUITE SUR FOCUS RH REVUE DE PRESSE 

 

 

 

Publié dans FEMMES CADRES

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