Cadre supérieur, responsable mais pas coupable!

Publié le par Paul-Emile Taillandier

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 Partout il est question de remettre en cause le travail avec un grand T. Or la dernière enquête Cegos sur le climat social  indique ;  68 % des salariés se déclarent globalement satisfaits de leur travail, autant impliqués (77 %) et motivés (61 %) qu'en 2008. Seul un salarié sur cinq est mécontent.

Le climat social remis en cause 25 % le trouvent carrément mauvais, 45 % le jugent bon. La charge de travail est montrée du doigt : 56 % trouvent l'effectif de leur service inadapté aux tâches qui leur sont assignées. Pour 1 sur 2  le travail n'est pas efficacement distribué au sein de l'équipe. Enfin, une grande moitié reproche à leur manager de ne pas traiter tous les collaborateurs sur un pied d'égalité : il ne régule pas les conflits au sein de l'équipe, pas assez à l'écoute, il ne les soutient pas. Résultat, tous avouent lever le pied quand ils ne sont pas satisfaits. Les médecins qui suivent de près la souffrance au travail sont unanimes : le sentiment de mal faire son job est bien plus nocif pour la santé que la simple surcharge. Tout comme celui de se sentir pris entre le marteau et l'enclume.  

 

Au cœur de la souffrance au travail : la relation   Les intervenants extérieurs le constatent. Comme Antoine Fenoglio et Frédéric Lecourt, designers industriels, dirigeants de l’agence Sismo: « La façon de mener les projets a changé. Tout le monde obéit. Personne ne commande. On rencontre des gens dans un état de stress énorme, en panique, prêts à verser à tout moment dans l'irrationnel. En réunion, quand on voit un homme de 40 ans les larmes aux yeux, on se  dit qu'il y a un problème. Le vendredi soir épuisés, le lundi matin dans le même état. Il y a une pression de malade. On dit aux cadres intermédiaires d'innover, de prendre des initiatives, de faire des choses sans leur dire quoi. On leur a fait croire dans leur définition de poste qu'ils pouvaient décider mais on ne leur donne aucun ordre et ils ne savent pas où aller. On dirait des canards à la tête coupée qui courent partout. »
ce n'est pas un problème de gestion du temps Les individus sont infantilisés. Si les salaires des cadres supérieurs augmentent, leur niveau d'engagement diminue. Ils sont incapables de s'aventurer, de dire à leurs équipes “on va y arriver”. C'est le management du risque zéro. Il n'y a plus de pilote dans l'avion. Pour les cadres supérieurs, il est urgent de reprendre les commandes avant de se retrouver au tapis, se  remettre dans sa fonction, se recentrer sur son métier, sa définition de poste et arrêter de regarder la globalité de l'entreprise et sa stratégie. Un proverbe chinois dit : « Pour gravir la montagne, ne regarde pas le sommet. » 
Pas question de se sentir écrasé par de trop grands objectifs  Si vous avez 30 personnes sous votre responsabilité, ce sont celles-là qui sont importantes. Encadrer une équipe, c'est  savoir en protéger ses membres.  Si tous les échelons se désinvestissent ou prennent peur, plus personne ne croit à rien. Pour redonner le goût d'oser assumer sa action de façon autonome, rien de tel que la confiance, qui permet d'évoluer et ouvre un espace de liberté et de responsabilité. Et surtout le goût du travail. D'après la Tribune Sophie Péters  

 

Villes préférées des cadres

Publié dans ENJEUX ET REPERES

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