Espionnage industriel : êtes-vous concerné?

Publié le par Paul-Emile Taillandier

 

 

 

 

 

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Prendre conscience

des richesses à cacher

 

Pour protéger ses secrets, il faut commencer par réaliser que l'on en a. Si certains secteurs, comme la finance ou la défense, connaissent pour des raisons évidentes des règlementations très strictes, la prise de conscience du caractère sensible de certaines informations est loin d'être toujours évidente. Chacun a, à son échelle et selon son métier, des savoir-faire à protéger. "Dans l'industrie, il est vital de protéger les recettes de fabrication qui ne sont pas brevetées pour ne pas être rendues publiques, indique Nicolas Christen, directeur de CIS, un cabinet d'investigation. Mais les prestataires de services doivent eux aussi se montrer vigilants : la divulgation du fonctionnement de l'entreprise peut se révéler extrêmement dommageable." Chacun a, à son échelle et selon son métier, des savoir-faire à protéger.

Les entreprises hexagonales accusent un certain retard

"En France, nous avons encore tendance à faire confiance aux dires des interlocuteurs, poursuit Nicolas Christen. Mais cela est progressivement en train de changer." La prise de conscience de la valeur de son patrimoine immatériel emprunte plusieurs voies. "Les entreprises nous contactent en général après un épisode de fuite d'information ou lorsque la concurrence se montre particulièrement agressive", explique Gilles M., consultant en sécurité.

Retenir et cloisonner l'information

Pour protéger ce qui ne doit pas sortir de votre entreprise, il importe de trier ses données. "Nous hiérarchisons l'information de la société en trois parties : celle qui est accessible au public, celle qui peut circuler dans l'entreprise et celle qui doit rester confidentielle", explique Nicolas Christen. Un accès limité selon ses besoins Pour que vos secrets ne circulent pas, il convient d'en limiter l'accès selon un principe simple : chacun ne doit avoir accès qu'à l'information dont il a besoin quotidiennement. Les ressources humaines n'ont pas besoin de toutes les données financières de l'entreprise. Le responsable des mailings qui utilise une base de données pour trouver les adresses n'a pas à connaitre les numéros de comptes bancaires. "Même si cela est loin d'être évident pour des questions de pouvoir, la hiérarchie n'a pas nécessairement besoin d'avoir accès aux informations dont disposent les subalternes", précise Gilles M. Attention cependant à ne pas pousser la segmentation trop loin : "un cloisonnement trop fort peut nuire à la communication interne", prévient Nicolas Christen.

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Publié dans ENJEUX ET REPERES

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