Tunisie : nous allons peut-être manquer de diplômés !

Publié le par Paul-Emile Taillandier

Fotolia 11484124 XS TUNIS     

 

  

 La Révolution du 14 Janvier est une remise en cause d’un système  qui n’a pas tenu ses promesses notamment au niveau de la promotion des ressources humaines: les 200.000 familles (1,2 millions de personnes) qui vivent sous le seuil de pauvreté, les 200.000 familles qui vivent dans la précarité, soit près du 1/3 de la population et les 150 000 diplômés de l’enseignement supérieur, exigent la correction immédiate des  inégalités.

Cette situation n’est pas une fatalité et nous semble être le résultat de «certaines faiblesses» dans la planification des affectations des ressources humaines aux secteurs économiques et sociaux :

Trois vérités devraient à cet effet être prises en considération :

- Les diplômés demandeurs d’emploi ne constituent pas un  problème mais une chance pour le pays .C’est notre  principale et  vraie richesse.

- Le secteur des industries manufacturières ne peut pas à lui seul offrir tous les emplois en nombre et en qualifications pour tous les diplômés du système de formation.

- Un déficit budgétaire pourrait, en cas de besoin, être  provisoirement supérieur à la norme européenne de 3 % lorsqu’ il s’agit de relancer l’économie et résoudre un problème aigu. La France et d’autres pays européens  y ont déjà eu recours. L’on pourrait sur cette base créer ces 150.000 emplois dans sept secteurs identifiés comme pouvant de surcroît, offrir aux populations les services qui leur font dramatiquement défaut.

1- La mise aux normes internationales de tous les établissements de santé dégagerait des  besoins importants en  cadres supérieurs, cadres techniques opérateurs d’équipements médicaux, soignants et aides-soignants, gestionnaires, responsables de la certification, du traitement des déchets … Une norme de 0,5 à 1,5 cadre paramédical par lit doit être observée dans tous les établissements de santé. Les postes créés seraient réservés en priorité aux natifs des régions concernées.

2- Dans les établissements d’enseignement, les besoins en surveillants, en cadres de maintenance, en gestionnaires  de la médecine scolaire etc.  sont également loin d’être négligeables.  C’est que ces deux secteurs sont sous-encadrés, et la qualité  de leurs prestations s’en ressent.

3- La révision du budget 2011 et du plan de développement probablement en cours devraient  inclure également et en priorité la réhabilitation des  infrastructures hospitalières et scolaires largement délabrées, et sous équipées  dans tous les gouvernorats de l’Ouest et du Sud. Les travaux de réhabilitation ou d’extension ou de création des locaux – génie civil, menuiserie, vitrerie, peinture, plomberie sanitaire, électricité etc  seraient attribués en priorité à des entreprises locales de manière à créer des emplois sur place pour y favoriser l’amélioration des conditions de vie

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Publié dans FEMMES CADRES

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