Tunisie : nous allons peut-être manquer de diplômés !
La Révolution du 14 Janvier est une remise en cause d’un système qui n’a pas tenu ses promesses notamment au niveau de la promotion des ressources humaines: les 200.000 familles (1,2 millions de personnes) qui vivent sous le seuil de pauvreté, les 200.000 familles qui vivent dans la précarité, soit près du 1/3 de la population et les 150 000 diplômés de l’enseignement supérieur, exigent la correction immédiate des inégalités.
Cette situation n’est pas une fatalité et nous semble être le résultat de «certaines faiblesses» dans la planification des affectations des ressources humaines aux secteurs économiques et sociaux :
Trois vérités devraient à cet effet être prises en considération :
- Les diplômés demandeurs d’emploi ne constituent pas un problème mais une chance pour le pays .C’est notre principale et vraie richesse.
- Le secteur des industries manufacturières ne peut pas à lui seul offrir tous les emplois en nombre et en qualifications pour tous les diplômés du système de formation.
- Un déficit budgétaire pourrait, en cas de besoin, être provisoirement supérieur à la norme européenne de 3 % lorsqu’ il s’agit de relancer l’économie et résoudre un problème aigu. La France et d’autres pays européens y ont déjà eu recours. L’on pourrait sur cette base créer ces 150.000 emplois dans sept secteurs identifiés comme pouvant de surcroît, offrir aux populations les services qui leur font dramatiquement défaut.
1- La mise aux normes internationales de tous les établissements de santé dégagerait des besoins importants en cadres supérieurs, cadres techniques opérateurs d’équipements médicaux, soignants et aides-soignants, gestionnaires, responsables de la certification, du traitement des déchets … Une norme de 0,5 à 1,5 cadre paramédical par lit doit être observée dans tous les établissements de santé. Les postes créés seraient réservés en priorité aux natifs des régions concernées.
2- Dans les établissements d’enseignement, les besoins en surveillants, en cadres de maintenance, en gestionnaires de la médecine scolaire etc. sont également loin d’être négligeables. C’est que ces deux secteurs sont sous-encadrés, et la qualité de leurs prestations s’en ressent.
3- La révision du budget 2011 et du plan de développement probablement en cours devraient inclure également et en priorité la réhabilitation des infrastructures hospitalières et scolaires largement délabrées, et sous équipées dans tous les gouvernorats de l’Ouest et du Sud. Les travaux de réhabilitation ou d’extension ou de création des locaux – génie civil, menuiserie, vitrerie, peinture, plomberie sanitaire, électricité etc seraient attribués en priorité à des entreprises locales de manière à créer des emplois sur place pour y favoriser l’amélioration des conditions de vie
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