Pour trouver un job, surveillez votre e-réputation

Publié le par Paul-Emile Taillandier

 

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 Pour trouver un job, surveillez votre e-réputation

 Réseaux sociaux, moteurs de recherche, blogs… les recruteurs passent désormais le web au peigne fin avant d’embaucher un candidat. Résultat : il devient Look et compétences indispensable de surveiller son e-réputation. Si vous voulez éviter de faire appel à des pros pour faire valoir votre droit à l’oubli, mieux vaut prendre quelques précautions.  Vous êtes-vous déjà "googlisé" ? C’est très simple : il suffit de saisir votre nom et prénom sur Google pour vérifier ce qui se dit sur vous. Le résultat est riche d’enseignements… Après un an de recherche d’emploi stérile, ce directeur d’hôpital a eu la désagréable surprise de découvrir les messages acerbes d’une de ses salariés sur un forum. "Elle m’accusait de harcèlement. Je comprends mieux pourquoi tous mes entretiens d’embauche ont capoté", déplore-t-il. Plus d’un recruteur sur deux interrogent, en effet, Google et Facebook pour recueillir des informations sur un profil, selon une récente étude du cabinet Robert Half. Et aux Etats-Unis, plus de la moitié des candidats n’est pas sélectionnée pour cause de mauvaise réputation virtuelle.

Faites valoir votre droit à l’oubli

Pour aider les internautes à se refaire une virginité sur le Net, Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat chargée de l'économie numérique, a donc initié une charte pour le droit à l’oubli. Douze sites collaboratifs et moteurs de recherche comme Skyblog, Bing, Copains d’avant ont accepté de la signer, le 13 octobre dernier. Les réseaux sociaux s’engagent à créer un service de réclamation, qui centralisera les demandes de modification ou de suppression de compte. Les moteurs de recherche, eux, effaceront plus rapidement les pages supprimées par les réseaux sociaux. Une attention louable. Encore faut-il convaincre les mastodontes du web de jouer le jeu, Facebook et Google n’ayant pas signé.

  Le business des "nettoyeurs" du web

En attendant, des start-ups ont flairé le bon filon. Aux Etats-Unis, Reputation Defender génère déjà 17,4 millions d’euros de chiffre d’affaires et 5,5 millions de bénéfices, selon le magazine Forbes. De quoi aiguiser l’appétit des jeunes pousses françaises comme Veille Réputation ou Reputation Squad. "L'internaute lambda se permet d'écrire ce que bon lui semble sur ses collègues, ses employeurs, ses voisins, ses ennemis... Mais tout n'est pas permis ! La loi sanctionne la diffamation et le dénigrement", rappelle Julien Pichot, fondateur de veille-reputation.com. Pour 75 euros, ce site vous met en relation avec un avocat spécialisé, qui se charge d’envoyer une mise en demeure en bonne et due forme. Pour une capture d’écran réalisée par un huissier, comptez 190 euros supplémentaires. "Cela peut paraître cher mais ce n’est rien par rapport aux préjudices d’une réputation ruinée en quelques clics !", constate le jeune ingénieur informaticien. Quand les propos sont hébergés sur un site étranger, tout se complique. Comme le droit français ne s’applique pas, la stratégie consiste à noyer les commentaires négatifs en les faisant descendre dans les résultats des moteurs de recherche. "Il faut créer du contenu qui met en avant des publications, créer un profil sur les réseaux sociaux ou alimenter un blog", détaille Albéric Guigou, fondateur de reputationsquad.com, qui s’en charge pour 9,90 euros par mois. En deux ans, son site compte déjà 8 salariés. "Grands patrons, hommes politiques, people… une centaine de clients font appel à nous. Et de plus de plus de cadres nous appellent à la rescousse. Récemment, nous avons blanchi la e-réputation d’un manager qui avait témoigné à un procès, d’un DRH victime des propos vengeurs d’une salariée licenciée ou de ce banquier qui avait déposé son mail sur un site érotique", constate ce diplômé de Sciences Po. Aix-en-Provence et de l’EM Lyon. Il faut tout de même débourser entre 750 et 10.000 euros pour un toilettage complet.

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Publié dans FEMMES CADRES

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